Published April 28th at 12:34pm - 88 ♥ - 2 min read
La blockchain, dévoreuse d'énergie... Vraiment ?
Depuis mes débuts en Cryptomonnaies, j'entends réellement de tout, même de fausses informations. Que ça soit en terme de gouvernance, de technologie, d'idéologie ou de philosophie. Mais il y a un domaine qui résiste particulièrement bien dans le temps, et qui est particulièrement faux, c'est bien celui de l'écologie.
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Déjà, pour re-contextualiser, on focalise sur le fait que le principe du Mining (Proof-of-Work) est quelque-chose de particulièrement gourmand en énergie. Ce n'est pas foncièrement faux. Mais là où le Mining n'est gourmand qu'en énergie (et en matériaux pour créer les machines), il faut savoir que la création monétaire FIAT peut être elle-même bien plus gourmande et dans tout les types d'énergies : électricité, matières premières, transports des marchandises, confection, ... Et rien que là, beaucoup d'infos sont soit incomplètes soit erronées. Temps que les banques ne seront pas plus transparentes sur les frais et coûts de production, il sera difficile de le savoir.
Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Au-delà du fait que certains gros mineurs permettent à des centrales de rester rentables (notamment en Islande), il existe tout un tas de consensus plus ou moins connus qui permettent de se passer de la puissance de calcul pour vérifier les transactions et ainsi avoir des blockchains extrêmement moins gourmandes en énergie.
Sans rentrer dans les détails techniques, il y a le Proof-of-Stake et le Masternode pour les plus connus. Et là où il faut des hangars remplis de machines pour miner un Bitcoin, il ne faut qu'une machine (comme un Raspberry Pi par exemple) pour créer un Ether avec le Proof-of-Stake. Sympathique, non ? Pour les consensus moins connus, il y a les Proof-of-Storage, Proof-of-Capacity, Delegated Proof-of-Stake, Sharism, Proof-of-Hold, et plein d'autres encore.
Bref, autant de consensus qui sont bien plus écologiques que le Mining. Et pourtant, même au sein du Mining, certains algorithmes sont moins gourmands en énergie que d'autres. Par exemple, il est plus écologique de miner du Monero que de l'Ethereum.
De plus, certaines cryptomonnaies s'orientent exclusivement sur le créneau de l'écologie. Citons par exemple le SolarCoin (SLR) qui rémunère en crypto ceux qui génèrent de l'énergie renouvelable. Mais nous pouvons aussi déceler l'ECO Coin, le FairCoin, l'EverGreenCoin, ...
Alors bien sûr, je suis d'accord avec les crypto-septiques qui disent que le Bitcoin est le king, et bouffe beaucoup d'énergie. Il est vrai que l'algorithme et le consensus qui composent le BTC ne sont vraiment pas des plus écologiques, et c'est bien là toute la subtilité puisqu'au moins 77.6% de la consommation d'électricité du mining proviennent d'énergie renouvelable ( Étude Coinshares - Novembre 2018).
Le débat reste clairement ouvert. Mais prendre du recul est nécessaire sur un domaine aussi complexe que celui des blockchains. Oui, le Bitcoin est encore le King (avec plus de 50% de dominance sur tout le marché crypto). Oui, ce fameux Bitcoin est énergivore au possible. Non, le bitcoin est loin d'être la seule blockchain existante. Non, La technologie blockchain n'use pas autant d'énergie qu'on peut le dire. Tant d'autres consensus, algorithmes, technologies ont été développés pour être bien plus respectueux de l'environnement.
J'espère vous avoir donné suffisamment d'arguments pour combattre ceux qui viennent vous embêter avec cet argument fallacieux. N'hésitez pas à poser vos questions ou donner vos observations en commentaires, j'y répondrais avec plaisir :)
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